Comment appelleriez vous les habitants de Saint Vran? Facile, pensez vous! A coup sûr, Saint-Vrannais ou Saint-Vrannois…
Eh bien, non! Ce sont des Brennoisiennes et des Brennoisins… en mémoire à une ancienne divinité armoricaine. Il fallait le savoir!
C’est le nom du hameau de la ferme de Jean.
Drôle de nom… Il n’y a pas de ville et il n’y en a jamais eu! Pourquoi ce nom alors?
Pour tenter de résoudre ce mystère, il faut plonger au temps des Romains. Bon, d’accord, cela date un peu!
« Ville » vient du latin « Villa » et désignait une très grande exploitation agricole.
Chaque fois qu’une parcelle était défrichée et devenait domaine agricole, le locataire, avec l’accord du seigneur, construisait une demeure nommant le lieu VILLE, suivi de son nom ou d’une caractéristique du lieu défriché…Une piste, peut-être. Mais pourquoi « Vieille »? là est le mystère!
Ma très chère (vieille) cafetière. Tu en as servi des cafés ! incomparables avec ce petit goût de chicorée ; toujours indissociable du foyer de la cheminée, tes pièces se superposent ; tu es en émaille et tes couleurs sont douces. Aujourd’hui, tu n‘es plus là, j’ai dû te reléguer au grenier, au fond d’un vieux carton.
Tes filles et petites filles ont pris le relais. Belles et élégantes, rapides et performantes, elles nous servent le café dosé exactement à notre goût en se conformant à la taille de la famille et à l’heure de la journée. Mais, très chère vieille cafetière, je pense quand même toujours à toi !
Mon moulin à café sort du carton, lui ! toujours décoratif, il charme par sa ligne et sa sophistication ; il trône sur un coin de cheminée.
Sa descendance, en revanche, est loin d’avoir hérité sa beauté ! Mais peu importe, le nouveau moulin vise l’efficacité, et il sait qu’après usage, on le cache au placard.
Mon fer à repasser fait partie de ces objets qui traversent le temps, témoin d’un art passé. Il trône sur la commode d’une des chambres,
Sa lignée actuelle ne lui ressemble en aucune façon. De lourd, compact, brûlant, ses héritiers l’ont repensé ; il est devenu léger, rapide et efficace, une simple pression du doigt et la vapeur fait des miracles sur le tissu, quel qu’il soit.
Eh oui ! …
Le Mené, territoire de landes, de forêts, de granit, est une terre de contes et de légendes. C’est le « berceau de Margot la fée. » Vous savez, la famille des petites fées espiègles et généreuses, qui dansent comme des fofolles, eh bien c’est elle !
Sur certains sites et au gré de l’imagination, décuplée par l’atmosphère singulière qui les entoure, on y découvre volontiers l’écuelle, le siège, la pierre des sacrifices de la grande prêtresse de la famille et on peut facilement imaginer bien d’autres choses extraordinaires.
Les croyances populaires rapportent que lors des nuits de pleine lune, les chemins qui conduisent au royaume souterrain des fées, ces chaos granitiques qui apparaissent incongrument au beau milieu des champs, s’entrouvrent entre les rochers…
Et là, gare ! Les anciens recommandent de ne surtout pas trainer dehors par nuit de pleine lune …sous peine de se voir transformer en roc granitique !! Menace à prendre très au sérieux.
Une vieille cantine, de bons pots de peinture noire et argentée, quatre roues, quelques planches et me voilà métamorphosée en bibliothèque roulante pour le grand plaisir de mes lecteurs !
De la fiction en français ou en anglais, des livres pour enfants, des cartes, des guides…au choix… et cerise sur le gâteau, je roule !!