2020 fait ses valises

Ouf ! Encore quelques heures à tenir. Anastasia se détend légèrement. L’espoir renait. Timidement. Les valises de la locataire indésirable s’accumulent dans l’entrée. C’est bon signe ! L’impatience est à son paroxysme. Le compte à rebours va bientôt s’enclencher. Elle n’a jamais eu autant hâte de voir un locataire partir. Il faut avouer que ce locataire-là, …

Un cadeau inespéré

Babette ne peut s’empêcher de regarder dans le rétroviseur. Elle l’a eu, son Noël ! finalement. Différent des autres, bien sûr mais il était là ; discret, sobre, mutin, presque ! Il est arrivé à pattes de velours. Son arrivée silencieuse a surpris tout le monde. Pas de flonflons ; pas d’extravagance, il s’est présenté comme une vieille connaissance fidèle …

L’âme et le mot

Deux compagnons. Inséparables comme deux larrons. Lorsque l’un souffre, l’autre vole à son secours. La confiance est réciproque et totale.La plupart du temps, le « mot » se tient coi ; juste à côté de l’âme. Il veille à son bien-être, silencieusement. Aujourd’hui, l’âme ne va pas fort ; elle semble percluse de douleurs ; le « mot » le pressent et …

Des témoins ancestraux

Anastasia roule. Elle adore emprunter les petites routes départementales et se laisser porter par le tracé de la « route qui va » ; elle n’est jamais déçue. Les scènes traversées sont uniques. Ces routes, souvent désertes, offrent un moment privilégié d’observation et de réflexion. La pluie vient s’inviter au voyage mais sa présence ne gâche rien. Au …

La valse des cheveux blancs et des cheveux gris

Place du marché, jour de semaine. Les cheveux blancs et les cheveux gris se croisent, virevoltent et tournoient sur la place. Inlassablement. Une chorégraphie savante et gracieuse, renouvelée chaque mercredi au cœur du village. Ils sont tous là. En couple, en bandes ou seuls, ils répondent toujours présents. Pour rien au monde ils ne manqueraient …

la ferme de Jean ; Saint-Vran ; histoires du temps jadis;

Les enfants « s’amusent » à la ferme

Juillet 1940Jean-Marie, 10 ans, ronchonne depuis son lever.« J’en ai assez de garder les vaches ! C’est toujours moi ! Jamais Roger. Lui, sous prétexte que c’est l’ainé, il a le droit de suivre le père. Ils sont déjà partis ce matin pour aider les voisins. Je pourrai le faire moi aussi… Mais voilà, c’est lui qu’on choisit …