« Il était une fois… » … et le charme opère ! soudain une porte dérobée pivote silencieusement sur un monde parallèle rempli de mystères, de suspens et d’aventures extraordinaires. Les frissons d’anticipation et l’écoute quasi religieuse sont de mise. L’imagination boit du petit lait.
Quand la générosité universelle et simultanée du père noël, quand l’exquise bienveillance de la petite souris, quand les fabuleuses fantaisies de Mary Poppins et quand le surprenant pouvoir des super héros s’enchevêtrent pour créer un univers extraordinaire de bonté ;
Et,
Quand d’autres merveilleux contes se greffent à cet univers, celui où le vilain dragon ne veut plus cracher le feu pour recevoir lui aussi, de l’amour, celui où Hansel et Gretel perdus dans la forêt retrouvent leur foyer grâce aux cygnes, ou celui encore où Pinocchio apprend à ne plus mentir et se transforme en gentil petit garçon, …
Et,
Quand le ciel de son côté devient si facile à colorier en bleu et que son soleil tout jaune apparait chaque matin et disparait mystérieusement en fin de journée pour laisser place au velours sombre de la nuit ;
Et qu’à chaque fois, systématiquement, la fin s’achève sur la victoire du bon et du gentil,
Alors, la croyance indéfectible au Merveilleux s’intègre dans le quotidien et le rend magique.
Tout devient alors possible et la vie au jour le jour bascule dans une autre galaxie. L’imagination s’épanouit au rythme des légendes et des lectures. Elle devient exubérante mais la crédulité n’a pas de place dans son royaume, seule la fantaisie y règne en grande prêtresse. Elle donne parole à nos amis canins, chausse les fameuses bottes les jours de détresse, nomme Nounours meilleur confident de tous les temps et se promulgue chef d’orchestre des éléments naturels pour un concert symphonique unique.
La réalité, elle, est vécue avec douceur, en amorti moelleux. Les moqueries, les méchancetés, les déceptions, s’engouffrent dans cet univers extraordinaire le temps de retrouver la paix. Et la fin se termine toujours bien, on le sait !
Plus tard, au risque de se sentir un peu puéril, quel privilège de pouvoir transposer des situations pénibles et conflictuelles à nos chères références fantasques pour s’éviter la colère et son arsenal de contrariétés … Plutôt en rire!
Imaginer son patron, pris en flagrant délit de mauvaise foi, avec le nez de Pinocchio…ça fait du bien !
Et quand cette horrible mégère vous bouscule en hurlant des insanités, quoi de mieux que de l’imaginer en vilaine Carabosse, à califourchon sur son balai ?
Merci à cette enfance gorgée de contes et de légendes, véritables terreaux de bien-être, d’espoir et d’optimisme.
