L’âme et le mot

Au fil des jours

L’âme et le mot

Deux compagnons. Inséparables comme deux larrons. Lorsque l’un souffre, l’autre vole à son secours. La confiance est réciproque et totale.
La plupart du temps, le « mot » se tient coi ; juste à côté de l’âme. Il veille à son bien-être, silencieusement.

Aujourd’hui, l’âme ne va pas fort ; elle semble percluse de douleurs ; le « mot » le pressent et s’attarde à son chevet pour l’écouter, pour l’ausculter. La tâche est difficile ; tout est diffus, névralgique, congestionné ; mais sans mot dire, il prend son temps et décortique le mal pour le déraciner.

Il a déjà tout compris et bouillonne ; il a la solution ! ; il lui faut sortir au plus vite pour l’expulser et libérer l’âme de son tourment.
Mais trop de mots ; trop de précipitation ; c’est l’embouteillage ! Il sort en vrac.

C’est Anastasia qui le récupère en petites billes multicolores ! Elles roulent dans tous les sens. Elle les stabilise, et les couche sur son écran d’ordinateur ; ensuite, elle les filtre et les classe. Le travail d’orfèvrerie peut alors commencer ; sélectionner le bon mot, celui qui exprimera au plus juste la sensation ou le sentiment incriminé, le ciseler, le placer pertinemment dans la phrase, à côté de celui qui servira d’écrin. Les mots se dévoilent alors, s’exposent et racontent leur histoire. Tout est clair et limpide.

Instantanément, l’âme s’apaise et redevient belle et robuste, pilier d’équilibre et de bien-être, comme à son habitude. Le « mot », lui, se range, il reprend sa place à ses côtés, il est fier et heureux. Il a su diagnostiquer et guérir. En alter ego, Il veille farouchement à son équilibre. C’est son rôle après tout. Une question de bonheur.

Le travail d’équipe est remarquable ; la synchronicité, parfaite. Pas de « brainstorming » ! L’âme ressent, le mot détecte, Anastasia compose.

… Et l’histoire s’écrit toute seule. Des histoires de tempêtes à gros grains qui finissent bien ; des histoires satiriques ou drôles qui bernent le malaise ; des histoires qui exorcisent le mal et l’éradiquent.

Quand l’âme va bien, le « mot » respire avec ampleur et calme ; la communion entre eux est limpide ; il s’imprègne de son bien-être et n’aspire qu’à partager son trop-plein de bonheur. Il se déplace alors posément, il n’y a plus d’encombrement. Les billes brillantes et pastels se rangent harmonieusement les unes derrière les autres et se présentent à Anastasia.

Pour elle, le travail est différent, peut-être un peu plus difficile, mais il la transporte vers des mondes magnifiques et des sensations inédites.

Chaque histoire est un voyage. Une ouverture sur un horizon qui ne cesse de s’élargir et de s’éclairer. Le « mot » y veille !

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